Friendzone VS Fuckzone
Depuis que je suis ado, j’entends parler de la “friendzone”. J’ai moi-même déjà employé ce mot à de nombreuses reprises. Il y a quelques jours, j’ai découvert le concept de “fuckzone”, un terme qui convient parfaitement à un phénomène que j’ai toujours ressenti mais que je n’ai jamais su nommer …
Merci au compte TASJOUI d’avoir enfin mis un mot sur ce phénomène !
Friendzone VS Fuckzone
La friendzone
D’après notre ami Wikipédia : “La friend zone (aussi appelée friendship zone, littéralement « zone d’amitié ») ou zone amicale est un anglicisme qui désigne, dans la psychologie populaire, une situation sociale où une personne désire avoir une relation amoureuse ou sexuelle avec une personne qui ne souhaite entretenir qu’une relation amicale. Les deux personnes entretiennent alors une relation d’amour platonique. Lorsque la personne qui ne désire pas avoir de relation amoureuse le fait comprendre à l’autre, on parle couramment d’« entrée dans la friend zone » ou de « friend-zonage ». La situation est généralement considérée comme déplaisante à vivre par la personne qui souhaiterait avoir une relation amoureuse avec l’autre.”
D’un point de vue personnel, je me suis retrouvée dans cette “situation sociale” un paquet de fois et je pense bien ne pas être la seule. Quelques recherches sur internet vous feront vous rendre compte que bien souvent (et dans un contexte hétéro), c’est une “technique” que les femmes “utilisent” sur les mecs. La friendzone est très mal vue et généralement dénoncée par les hommes (bien évidemment, l’inverse existe aussi). Si j’ai mis des guillemets aux mots “technique” et “utiliser”, c’est parce qu’en fait, rien n’est calculé, et c’est bien souvent une réponse, une réaction, à une autre situation sociale que l’on nommera donc “Le fuckzonage” !
La fuckzone
Nous y voilà ! La fameuse fuckzone … D’après le compte TASJOUI, il s’agit d’une situation dans laquelle “tu veux être pote ou en couple avec un mec, mais que tout ce qu’il veut c’est te baiser. Et pour ça y a pas de soucis, il jouera à l’ami le temps d’y arriver. C’est quand la possibilité de te baiser est la seule valeur que tu as pour un mec.”
La valeur sexuelle d’une femme aux yeux de la société, c’est là tout le problème. Si la femme n’était pas autant objectivée, si le seul intérêt qu’elle représente n’était pas qu’une bonne baise, la notion de friendzonage n’aurait pas lieu d’être.
J’ai souvent été fuckzonée et OUI bordel, je m’en plains. Parce qu’en fait, j’en n’ai strictement rien à faire qu’on veuille coucher avec moi. Le but de ma vie n’est pas d’avoir une valeur sexuelle, ça ne m’intéresse pas d’être perçue comme un objet sexuel. J’ai envie d’avoir des relations sociales avec tout le monde, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes. Mais dans les faits, c’est beaucoup plus compliqué. Il n’est pas rare qu’en soirée, je perde de l’intérêt aux yeux de mon interlocuteur lorsque je mentionne mon conjoint. Et j’ai perdu ce que je pensais être des “amis” lorsque je me suis mise en couple. C’est bien dommage parce que les échanges et les relations que j’avais avec ces personnes étaient pour moi et dans certains cas extrêmement importants. C’est violent, de se faire fuckzoner. Cela nous renvoie à une image de nous qui est dégradante. Cela sous-entend que l’on a pour seule valeur de coucher. Ce qui est en totale contradiction avec la croyance qui veut qu’une femme perde de la valeur à chaque fois qu’elle couche avec un homme. La schizophrénie sociale à son paroxysme. Comment voulez-vous que l’on s’y retrouve, nous, dans ces diktats sociaux complètement absurdes, en tant que femmes ?
Il serait peut-être temps d’envoyer balader toutes ces constructions sociales et de se mettre à se respecter les uns les autres en tant qu’êtres humains plutôt que de (sur)sexualiser tout ça. Parce que personne n’y trouve son compte dans cette façon de considérer le sexe opposé : chacun est frustré, se sent dégradé, de n’importe quel côté que ce soit … Cette pression que l’on met sur notre sexualité n’encourage pas l’égalité et complexifie lourdement les relations, c’est le moins que l’on puisse dire.
Et vous, la friendzone et la fuckzone, vous en dites quoi ?
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La parenthèse psy
5 mai 2019 at 20 h 30 minOMG, je viens de découvrir ce nouveau concept ! Fuckzone, je n’avais jamais entendu ça et j’aurai pu penser que c’était l’équivalent de sexfriend mais pas du tout 😀
Merci pour cet éclairage !
Line de https://la-parenthese-psy.com/
Célia
5 mai 2019 at 21 h 16 minJE suis contente te qu’en que tas jouis au mis un mot là dans esses, même s’il y a longtemps que ça n’en m´est pas arrivé. Sûrement parce que ça fait longtemps que j’en suis en couple. Je trouve ça simplement’ degueulasse, et j’en te remercie pour cet article !
Bibi
7 mai 2019 at 11 h 15 minHello, je commente à nouveau ton blog que j’aime beaucoup et je suis globalement souvent d’accord avec toi. Toutefois j’aurais pris davantage de précaution pour éviter de “slutshamer”, ce que je ressens un peu à la lecture de ton billet. En ce qui me concerne, en ce moment, je prends beaucoup de plaisir à redécouvrir la séduction et je trouve de l’attrait, en ce moment, je le redis, après des années de féminisme radical, à me laisser aller à n’être qu’un objet sexuel, une forme de passivité qui me repose. Pour le dire vite, j’éprouve une forme d’excitation à être considérée comme un objet (j’ai bien conscience de l’aspect polémique de cette phrase) ;là où le militantisme produit aussi de l’agressivité et de la violence, contre les autres et contre soi. Insister donc sur la multiplicité des choix qui s’offrent aux femmes, et sur le fait que dans la sexualité on peut tout à tour être actif et passif, objet et sujet, et parfois dans le même temps et avec le même partenaire ! Bien à toi
Gala
7 mai 2019 at 11 h 24 minOui tu as raison, j’ai tellement voulu accentuer le fait que les femmes n’étaient pas que des objets sexuels que l’on peut y voir un peu de slutshaming mais ce n’est pas du tout mon intention et ce n’est absolument pas ce que je pense 😊. Il n’y a aucun mal à avoir de nombreux partenaires, d’en avoir plusieurs en même temps, moi je prône la liberté pour tout le monde et le non jugement ^^
Lulucia
11 décembre 2019 at 12 h 40 minVoilà quelque-chose qu’on a déjà toutes ressenti et Tasjoui a mis un mot dessus … Merci pour cet article, c’est intéressant que tu lies les 2 concepts dans l’idée que le “friendzonage” serait une réponse/réaction au “fuckzonage” ! J’ajouterai que personnellement je n’aime pas le terme “friendzone” car je trouve que c’est encore un moyen de faire porter la culpabilité sur les femmes, qui devraient quelque-chose aux hommes …