Gala's blog | Les poissons souffrent aussi, arrêtons d’en manger !
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Les poissons souffrent aussi, arrêtons d’en manger !

Lorsque l’on parle de viande, beaucoup font la distinction entre animaux terrestres et marins. Je trouve cela bien dommage parce que la vie marine est bien plus riche et proche de nous que nous le pensons. Nous sommes égaux aux poissons devant la douleur, le stress et la maladie, mais nous l’oublions trop souvent.

Lorsque l’on est dans une démarche d’arrêter la viande pour ne pas faire souffrir les animaux ou pour sauver notre petite planèteArrêter de manger du poisson devrait être une évidence ! Voici pourquoi …

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Les poissons et les crustacés ressentent la douleur

 

La douleur chez les animaux terrestres est de plus en plus reconnue. Le cas du poisson est malheureusement bien plus complexe. Nous sommes encore nombreux à penser que les poissons et autres animaux marins ne ressentent pas la douleur.

Au passage, je trouve ça complètement stupide d’estimer si des animaux ressentent ou non la douleur pour justifier de les torturer / tuer / bouffer. Qu’on les laisse tranquille, point barre.

Mais puisqu’il le faut, voici quelques petites infos sur les poissons et les crustacés. Sachez tout d’abord que le système nerveux du poisson est semblable au nôtre. En effet, il produit des enképhalines et des endorphines, des neurotransmetteurs qui possèdent une action analgésique (anti-douleurs) chez les humains.

Les tests réalisés sur les poissons afin de déterminer s’ils sont capables de ressentir la douleur sont d’une ignominie sans nom. On leur a notamment injecté du venin d’abeille dans les lèvres … Mais aussi de l’acide. Les résultats de l’étude vont – heureusement – dans le bon sens et concluent sur leur fait que ce ne sont pas des réponses réflexes et que les poissons ressentent bel et bien la douleur. Cela dit, la fin ne justifie pas les moyens. Quand on aura compris ça …

Dans un autre registre, et contrairement à la croyance populaire : les poissons ont une excellente mémoire ! En effet, selon le professeur Culum Brown*, “ils vivent au sein de communautés sociales complexes où ils gardent la traçe d’individus et peuvent se reconnaître eux-mêmes ou d’autres poissons“.

De la même façon, de l’anxiété a pu être observée chez les langoustines et les écrevisses : elles ressentent le stress tout comme nous le subissons ! Les crabes eux, ressentent la douleur et s’en souviennent**

 

*de la Macquarie University en Australie – Source : Peuvent-ils souffrir ?

**Travaux menés par Pr Elwood, Cordis Nouvelles, 2009.

 

Des techniques de pêche cruelles

 

Maintenant que nous savons que les poissons ressentent la douleur, j’aimerais vous raconter comment tout cela se goupille en mer. D’ailleurs, si les techniques de pêches avaient lieu sur terre, elles soulèveraient des vagues de protestations incroyables.

Il existe différentes techniques de pêche mais nous allons nous intéresser principalement à la pêche au chalut, qui est la plus répandue et utilisée dans le monde. Le chalutier est un bateau de pêche qui tient son nom du filet utilisé pour ramasser les poissons, le chalut. Il s’agit d’un immense filet trainé par un bateau comme vous pouvez le voir sur cette image :

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Les poissons pris dans le filet sont poussés au fond, les premiers étant malheureusement les plus malchanceux. Surtout lorsque le filet va être remonté à la surface. Vont alors s’en suivre des heures d’agonie et de souffrance par écrasement. Les poissons pêchés à une certaine profondeur vont subir une décompression brutale et infernale, qui fera bien souvent “éclater leur vessie natatoire, ressortir leurs yeux de leurs orbites ou leur estomac et leur oesophage par la bouche”*. Des douleurs que personne ne souhaiterait ressentir et que l’on inflige à des milliards de poissons chaque année, par simple plaisir gustatif.

*Source : Cahiers Antispécistes

 

La pêche de loisir n’a rien à envier à la chasse

 

La pêche parait moins violente que la chasse et elle en est moins gênante. Pour autant, elle n’en est pas moins cruelle. En effet, la pêche de loisir a elle aussi ses travers et ses zones d’ombre. Une étude parue en 2002* a démontré que lorsqu’ils sont transpercés par le hameçon, les poissons commencent à se débattre furieusement. Ce combat provoque alors une production importante d’acide lactique, entraînant des difficultés respiratoires pour les poissons (qui peuvent apparaître jusqu’à 8h après la “prise”). C’est pour cette raison que la technique du “no-kill“, qui consiste à remettre à l’eau les poissons afin de “ne pas leur faire de mal”, est absolument INUTILE. Le mal est bien souvent fait dès l’instant où le poisson a été hameçonné.

Par ailleurs, le hameçon en lui même créé de sérieux dégâts. Avant tout, se faire transpercer par un tel objet est d’une douleur sans nom pour les poissons, puisqu’ils ressentent la douleur. Ensuite, le choc est d’une telle violence qu’il les blesse bien évidemment dangereusement et peut parfois même les tuer sur le coup. Et enfin, les poissons pêchés à la canne à pêche peuvent eux aussi subir une décompression brutale**, comme ceux pris dans les filets d’un chalutier.

Je ne vais pas m’éterniser sur “la mise à mort” qui n’a rien à envier à celle des abattoirs : les poissons sont bien souvent écorchés à vif, après avoir passé de longues heures à suffoquer et agoniser puisqu’ils ne sont pas forcément tués tout de suite après avoir été pêchés.

La pêche de loisir est source de souffrances, tout comme la chasse. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de détonation, de sang qui gicle, de râle infernal, qu’elle n’en est pas moins cruelle.

*Source : Étude réalisée par Norbert Morillas et Sylvain Richard – Pêches sportives n°40 – 2002 // Je n’ai pas trouvé + d’info au sujet de l’acide lactique

**Les poissons de lac qui vivent en profondeur

Si le sujet de la chasse vous intéresse, vous pouvez d’ailleurs lire mon article “Pourquoi je dis non à la chasse“.

 

Manger du poisson détruit nos océans et notre planète

 

Amis écolos, cette partie est pour vous. D’un point de vue environnemental, manger du poisson est tout aussi condamnable que de jeter ses ordures par la fenêtre. La pêche commerciale tue plusieurs milliards de poissons chaque année (entre 970 et 2740 milliards*). Autant dire que s’ils sont plus nombreux que nous, humbles humains, leur nombre n’est pas illimité non plus ! D’autant plus qu’on les pêche plus vite qu’ils ne se reproduisent : on peut alors parler de surpêche.

Les poissons pêchés vivent en eaux de surface. Cela dit, les stocks s’amenuisent (fatalement) et les pêcheurs commencent à ratisser plus large et plus profond. Le gros problème de la pêche profonde d’après le site viande.info, est qu’il s’agit généralement de poissons ayant une longévité plutôt élevée et qui ont besoin de près de 30 ans avant d’atteindre leur maturité sexuelle … L’industrie de la pêche n’attend pas et ces espèces sont donc menacées d’extinction. La pêche en eaux profondes est aussi problématique parce qu’elle détruit toute la flore marine sur son passage, regardez donc ce comparatif avant / après, c’est assez impressionnant !

D’ailleurs et toujours d’après viande.info, la France est le pays où l’on pêche et l’on consomme le plus de poissons d’eaux profondes en Europe.

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Par ailleurs, la pisciculture (l’élevage du poisson) n’est pas une solution viable. En effet, elle implique aussi de la surpêche puisqu’il faut bien de la nourriture pour les poissons d’élevages (qui se compose essentiellement de farines de poissons) … On surpêche alors les petits poissons pour nourrir les plus gros ! Et bien entendu, l’élevage engendre beaucoup de pollution.

*Selon Fishcount.org

 

Manger du poisson n’est pas forcément bon pour la santé

 

Et là je vous le donne en mille : toute cette surpêche, cette destruction massive des écosystèmes marins, cette souffrance … Sont en réalité inutiles. Parce que l’on peut totalement vivre sans poisson … Et parfois, le poisson est même mauvais pour la santé !

En effet, le poisson, qu’il soit d’élevage ou sauvage est bourré de produits nocifs à notre santé : 

  • Le poisson d’élevage est gavé d’antibiotiques, de chlore … Et il est souvent étourdi au dioxyde de carbone avant sa mise à mort … Miam !
  • Les poissons sauvages eux ne sont pas en reste … En effet, la pollution humaine n’a pas de frontière et les océans sont bien entendu extrêmement touchés. Les poissons accumulent donc ces substances néfastes dans leur organisme et celui qui mange le poisson, mange les polluants.

Et j’insiste, on n’a pas besoin de poisson pour être en bonne santé … La preuve, je n’en ai quasiment jamais mangé !

 

Aux pêcheurs qui se disent amis de la nature, admirez la plutôt que de la déranger, la chasser et la détruire.

 

Et vous, mangez-vous du poisson ?

 

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9 Comments
  • Anne-So

    18 mai 2016 at 16 h 17 min Répondre

    Totalement d’accord avec toi !! On me dit souvent “la viande ok, mais pourquoi tu ne manges pas du poisson ?” et bien tu viens d’y répondre de façon très construite et basée sur de vraies données, bravo et merci à toi !!

  • Marion

    20 mai 2016 at 16 h 13 min Répondre

    Merci Gala pour cet article très bien argumenté. Je viens de supprimer la viande de mon alimentation, et même si pour l’instant je mange encore du poisson, il me paraît évident aussi que pour aller au bout de ma démarche, la logique voudrait qu’à terme je n’en consomme plus non plus…

  • Iza

    20 mai 2016 at 16 h 58 min Répondre

    J’en ai mangé, je suis Bretonne, les poissons et fruits de mer étaient souvent au menu quand j’étais petite. Mais je n’en mange plus, no ma’am ! Très bon article, on les oublie trop, ces pauvres poissons qui ne parlent pas. Au point que certains se disent végétariens tout en continuant à en manger. M’enfin !

  • Alexandra

    21 mai 2016 at 18 h 35 min Répondre

    Je suis devenue végétarienne il a quelques mois et pour moi, le fait d’être végétarien ne voulait dire = pas d’animaux, donc les poissons non plus ça allait soi ! Et bien c’est pas évident pour tout le monde. J’ai été surprise de constater parmi mes connaissances qui se disaient “végétariennes” qu’en fait ils prenaient du poisson au self. J’ai été un peu dégoûtée, comme si le poisson était un “truc” à part quoi…

  • Sophie

    13 juin 2016 at 12 h 00 min Répondre

    Super article 🙂
    Quand je dis aux gens que je suis végétarienne ils me disent : Ah ba c’est bon tu mange quand même du poisson :/….
    Voila dans ton article exactement pourquoi je ne mange PAS de poisson également. Pourquoi tant de cruauté ?? J’espère que ton article ouvrira les yeux à beaucoup de personnes.

  • Pierre

    1 septembre 2016 at 14 h 43 min Répondre

    Bravo, bravo, et encore bravo. Je déteste le no-kill, je trouve ça encore plus barbare que la chasse. Bien sûr que les poissons souffrent.
    Et je pense que manger du poisson et encore plus des fruits de mer est encore plus mauvais pour la santé que de manger de la viande…..

    De toute façon, je suis végétarien, depuis plus de 20 ans.

  • Louise

    24 décembre 2016 at 13 h 30 min Répondre

    Hello je suis végétarienne à tendance vegan depuis peu. Et je suis entièrement d’accord avec toi. Je ne mange ni viandes ni poissons pour la cause animale. Par exemple mon père qui est “végétarien” mange des poissons car il dit que ce n’est pas la même chose et qu’il faut bien se nourrir. Hors je me nourris très bien sans tout cette viande (quand je parle de viande, je parle aussi de poissons). Enfin bref super article !

    Louise
    louisealien.wordpress.com

  • Chadeyron Christa

    24 avril 2017 at 21 h 57 min Répondre

    Bonjour, moi, je déteste manger du poisson et tout ce qui est fruits de mer depuis que je suis toute petite, et je vous annonce que je vais très bien donc en effet le poisson n’est pas essentiel à la bonne santé. J’adore depuis que je suis petite ce qui touche à la mer, et je défends fermement les requins, en particulier. En revanche pour ce qui est d’arrêter la viande, c’est une autre histoire, j’ai réduit ma consommation, et pour tout ce qui est viande je ne prends que du bio, et du élevé en plein air, mais bien sûr, cela ne change rien au fait que l’on abatte ces animaux, mais j’essaie de vraiment réduire au maximum. Voilà voilà, aurevoir !👍

  • Michel BHPR

    11 juin 2017 at 18 h 18 min Répondre

    Si on entendait les souffrances des créatures marines, nous constaterions le même martyr que celui des abattoirs ! 🙁
    Super article pour éveiller certaines consciences endormies. Merci 😉

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