Gala's blog | Pourquoi être vegan n’est pas extrême
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Pourquoi être vegan n’est pas extrême

Je lis et entends tellement souvent dire autour de moi qu’être vegan est extrême, que c’est de la frustration, qu’on est un peu sado de s’infliger une telle diète et un tel mode de vie. Si un hamburger n’est pas bien saignant et qu’il ne dégouline pas de fromage … Ca n’en vaut pas la peine. Et pour se priver de manger un tel délice, il faut être un peu fou, un peu extrême.

J’ai toujours rejeté l’extrémisme, sous n’importe quelle forme … Je déteste ça. Pour moi, tout est question d’équilibre et de juste milieu. Et voilà que maintenant, on me met dans cette case, si peu confortable. On me taxe d’hippie et de tarée du bio. Et bientôt j’irai danser nue dans la forêt avec mes amies les licornes. Tout ça parce que je suis devenue vegan. C’est étrange, pourtant en soi je n’ai pas changé … J’aime toujours autant faire les magasins, tapoter sur mon ordinateur, aller boire des verres, manger au restaurant. J’ai toujours le même caractère, même si mes idées ont évolué et se sont adoucies ou au contraire durcies sur certains sujets, je suis toujours la même.

Mais je suis devenue vegan : je ne mange pas de viande, pas d’oeufs, pas de produits laitiers, je n’achète pas de cosmétiques testés sur les animaux, je ne porte pas de cuir, de laine ou de fourrure … Et pourtant, non, je ne suis pas extrémiste, loin s’en faut. Je ne rejette pas la société, je souhaite juste la changer. La modifier un tout petit peu, pour que tout le monde y trouve son compte.

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 1. Il s’agit avant tout d’empathie et de tolérance 

Si l’on devient vegan, quelque part, c’est forcément par empathie … Si l’on peut devenir végétalien pour des raisons de santé, être vegan englobe plus de choses. On le fait souvent par amour pour les animaux et par respect pour eux. L’empathie n’est pas nécessairement synonyme d’extrémisme. Mais quand il s’agit d’un vegan on fait toujours ce fichu amalgame. Le veganisme prône la tolérance pour tout le monde ! Pas seulement les animaux. Depuis que je suis vegan, je suis beaucoup plus concernée qu’avant par le bien être humain ! Ca me dérange d’acheter des fringues fabriquées par des enfants, alors qu’avant je m’en fichais ! C’est une prise de conscience générale et tout ce que l’on souhaite, c’est que tout le monde puisse vivre décemment, et non pas que certains le fassent aux dépends des autres. Et ces idées n’ont rien à voir avec de l’extrémisme selon moi …

 

 2. On ne se prive de rien 

Un vegan ne se prive d’absolument rien. On trouve des alternatives au fromage, à la viande, aux cosmétiques testés sur les animaux, au cuir, à la fourrure … Vous entendrez toujours de la bouche d’un vegan qu’il n’a jamais mangé aussi varié que depuis qu’il a modifié son régime alimentaire. On donne cette impression, parce que tout ce que l’on trouve autour de nous contient des aliments que nous ne mangeons pas. Mais dans le frigo d’un vegan, c’est très souvent varié, ça déborde de légumes et de fruits de toutes les couleurs, de tofu cuisiné à différentes sauces, de céréales et de légumineuses toutes plus riches en nutriments les unes que les autres. Être vegan, c’est manger différemment. Et manger différemment ne veut pas dire ne pas manger du tout. Il existe bien d’autres aliments que le bifteck et le comté. Nous ne sommes pas restrictifs, au contraire nous avons ajouté bien plus d’aliments à notre régime que nous n’en avons supprimé !

 

 3. On a la possibilité de faire autrement 

J’ai vu que j’avais la possibilité de faire autrement. De manger, me maquiller et plus largement consommer, sans souffrance. Ca existe, c’est possible, c’est faisable … Il n’y a aucune raison pour moi de ne pas en profiter ! Ca ne coûte pas plus cher (c’est même l’inverse), ça ne m’oblige pas à quitter mon petit confort contrairement à ce que l’on peut penser (ou alors disons que j’en ai trouvé un autre maintenant), c’est de moins en moins compliqué de trouver des articles vegan … Je peux faire les mêmes choses qu’avant, mais différent. Où est donc l’extrémisme dans tout ça ?

 

 4. Un choix, pas un droit 

On me dit souvent : donc ça tu n’as pas le droit d’en manger ? J’ai toujours envie de reprendre mon interlocuteur : non ce n’est pas un droit, c’est un choix. J’ai choisi de ne pas en manger. Bien sûr que j’ai le droit, je fais ce que je veux. Il n’y a pas une police des vegan qui va me sanctionner parce que j’ai mangé un croissant au beurre. Ce que je fais, je le fais en conscience et en fonction de mon éthique. Je ne fais pas partie d’une secte qui me dicterait tout ce que je dois ou ne dois pas faire et je ne serai pas sanctionnée si je déroge aux règles instaurées par le vegan boss.

 

 5. On ne rejette pas la société 

Être vegan n’est pas synonyme de rejet de la société. Ce n’est pas parce que nous ne suivons pas tous les codes que nous sommes forcément en plein conflit avec la façon dont “les autres” vivent. Bien sûr qu’il y a de nombreuses choses que je n’accepte pas. Pour autant, j’ai une vie sociale, je sors, je m’amuse, je suis contente d’avoir un téléphone, un ordi, la télé … J’approuve la technologie et la science, la seule chose qui me dérange c’est finalement l’éthique (ou plutôt l’absence) qui régit tout ça. Pour autant je ne vais pas m’isoler de tout le monde. D’ailleurs, il y a plein de personnes qui s’habillent avec du cuir, qui mangent de la viande et des produits laitiers et qui n’ont pas une vie sociale très développée. Il y a des vegan qui sont comme ça aussi, mais ce n’est pas une généralité. Le vegan n’est pas une sorte de fanatique qui vit dans la forêt et parle aux écureuils.

 

Je suis vegan et je fais des études, je monte mon entreprise, je porte des talons, des petites jupettes, je me douche, me maquille et aime sentir bon.

Je ne rejette pas la société, je l’appréhende autrement ! Qu’y-a-til d’extrême dans tout ça ?

 

Ce qui est assez amusant, c’est qu’au final ceux qui se plaignent du veganisme et qui en font tout un plat (si j’ose dire) … Sont ceux qui ne le pratiquent pas ! Vous ne trouverez pas un vegan qui vous dira ou pensera que son mode de vie est extrême. On vit juste en accord avec nos valeurs, et ce sont des valeurs louables parce nous souhaitons que tout le monde ait droit au respect et à une vie décente.

Et vous, que pensez-vous du veganisme ? Si vous trouviez ça extrême, ai-je réussi à vous faire changer d’avis ?

A bientôt,

Gala.

24 Comments
  • ccilv

    19 décembre 2014 at 12 h 03 min Répondre

    C’est un super article que je partage au maximum de personne. Engagée depuis peu et à 100 % Oh combien je me retrouve dans ton texte !!

  • fanny-bibou

    19 décembre 2014 at 12 h 09 min Répondre

    Je trouve ton article très très juste! Je me pose beaucoup de questions depuis plus d’un an. J’ai remplacé beaucoup de mes habitudes alimentaires par des produits végétaux mais je ne suis pas vegan, ni même végétarienne (je mange encore poisson et crustacés) j’ai développé une très forte empathie envers les animaux et je n’arrivais plus à les manger. chez moi, tout cela se fait doucement. C’est difficile de se justifier (et pourtant, la seule chose que j’ai fait c’est d’arrêter de manger de la viande) et d’expliquer aux autres, c’est un choix tellement intime et personnelle que j’ai parfois du mal à me confier à ce propos. Merci donc infiniment pour ton article qui me donne des pistes de réponses ( j’ai tellement suivi mon instinct et mon coeur que j’ai assez peu d’arguments terre à terre) Je ne pense pas devenir totalement vegan, mais j’essaie de faire mieux, sans me contraindre.
    gros bisous,
    merci pour ton superbe blog, je te lis très régulièrement depuis que je t’ai découverte mais je ne laisse pas forcément de commentaire …
    Merci <3

  • Jenna

    19 décembre 2014 at 12 h 11 min Répondre

    Excellent article !!!!! Merci Gala!!!

  • laeti

    19 décembre 2014 at 13 h 39 min Répondre

    Article très intéressant et juste je trouve, je ne suis pas vegetalienne mais je vois pas très bien ce que tu veux dire. Alors il y a peut etre ceux qui critiquent le mode alimentaire, trop extrême pour eux, eux n’ont rien compris….. mais ce qui rebute souvent les non vege c’est le comportement et le discours très sectaire et tjrs dans le jugement de certains vegan…. mais je dis bien de CERTAINS…ils n aident pas la cause. Meme certains vegan regrettent ce type de comportement….comme tu dis etre vegan est un choix personnel, cela ne sert à rien de faire la morale ou de culpabiliser les autres….mais du coup ce sont tous les végétariens et vegan qui trinquent!
    pour ma part je respecte ceux qui font ce choix et je comprends totalement leurs convictions.
    Bonne continuation!

  • Yiyou

    19 décembre 2014 at 14 h 59 min Répondre

    Très intéressant et franc cet article 🙂
    Je suis moi-même en train de réfléchir à devenir végane. Il me faut encore un peu de temps car je trouve ça pas mal de se déshabituer progressivement à certains aliments au lieu de tout arrêter net. Un peu comme un sevrage quoi.
    Pour rebondir sur ta conclusion, tu sais je pense que ceux que s’en plaignent et ceux qui ont les réactions les plus agressives sont ceux qui se sentent quelque-part un peu coupables de ne pas au moins y réfléchir 😉
    Bises
    http://yiyoufrommars.blogspot.fr/

  • Julie

    19 décembre 2014 at 15 h 19 min Répondre

    Ton article est très bien fait et très intéressant !
    Le sujet des vêtements m’intéressent beaucoup : j’aimerais avoir une démarche plus éthique mais je ne sais pas trop comment faire car certaines marques sont vraiment très chères. Peux-tu me dire comment tu procèdes?
    Merci par avance pour tes réponses 🙂

  • Olivia

    19 décembre 2014 at 18 h 36 min Répondre

    Tout à fait d’accord avec toi pour cet article. Quand je disais que j’étais vegetarienne c’était déjà épique pour l’expliquer mais depuis que je suis passé vegan (sauf les dérivés laitiers où j’ai encore du mal bien que le lait “brut” ne soit plus un soucis.). Je crois que la plupart des gens ne s’imagine pas du tout ce qui se cache derrière les choses que nous rejetons (je ne veux bien sur blâmer personne c’était moi même mon cas ;)). Mais c’est pour ça qu’il faut continuer à en parler, pour que les gens saches. Je rejoins d’autres commentaires sur le fait que certains végé/vegan font culpabiliser les autres avec un discours moralisateur ce qui est dommage. Je crois que le mieux est d’expliquer nos démarches, nos raisons et comme tu l’a fait, pourquoi ce n’est pas une forcément une démarche extrême. Le seul fait de se demander ce qu’il y a derrière ce que nous consommons, même sans être vegé du tout, je trouve ça deja super 😉 !!
    J’aime beauxoup quand tu traites du sujet comme cela 😉 !

  • Luciole

    19 décembre 2014 at 20 h 19 min Répondre

    Ayant pour projet de devenir vegan, je comprends tout à fait ton article. Et je n’avais jamais considéré ça comme de l’extrémisme, simplement comme une façon de vivre compliquée à mettre en place au quotidien dans notre société. Dès que tu veux manger avec des amis, en dehors de chez toi, au travail, pour les enfants à la cantine,… c’est difficile à gérer et ça rebute les gens qui veulent tout, tout de suite et le plus vite possible… Même moi qui ai 25 ans, je n’arrive pas à m’y mettre parce que je vis chez mes parents et qu’ils ne comprennent pas que je puisse manger différemment d’eux. Et pour tout ce qui n’est pas de l’alimentation, je pense que c’est plus facile à adapter parce que les autres n’y font pas attention mais que ça demande aussi de la minutie que tout le monde ne prend pas le temps d’avoir. Et je trouve tout ça vraiment dommage parce que respecter les autres êtres vivants, c’est aussi se respecter. Beaucoup de gens n’ont absolument plus conscience de ce qu’ils font, ils s’en fichent tant que ça leur fait plaisir….jusqu’au jour où ça leur retombe dessus d’une manière ou d’une autre…

  • ifeelblue

    19 décembre 2014 at 22 h 40 min Répondre

    je ne suis pas vegan mais végétarienne, et en fait, j’ai l’impression qu’il y a souvent 2 réactions de la part des “omnivores”:
    1. t’es végétarien = t’es hypocrite parce que tu manges des produits laitiers et des œufs, donc tu vas pas au bout du raisonnement
    2. t’es vegan = t’es extrême
    En gros, pile je gagne, face tu perds…

  • La Tordue

    21 décembre 2014 at 11 h 30 min Répondre

    Bonjour! Je crois qu’on est tous l’extrême de quelqu’un et le laxiste d’un autre… Être végé, végan, locavore ou autre est forcément considéré comme extrême par ceux qui ne consomment pas de la même façon. Ce qui désole en réalité, c’est l’intolérance vis à vis d’une conviction personnelle. Par exemple en tant qu’omnivore on me considère parfois comme extrême car je prépare tout moi même, je n’achète que des produits bruts. Est ce que moi, je peut légitimement juger les gans qui ne consommes que des plats préparés?? non. Je trouve ça dommage, mais je n’ai pas mon mot à dire. Donc je suis complètement d’accord avec toi sur ton approche!

  • amandine

    21 décembre 2014 at 20 h 09 min Répondre

    C’est un super article !! très intéressant et juste bisous

  • MlleAli

    27 décembre 2014 at 0 h 47 min Répondre

    Je me suis bien retrouvée dans ton article et je suis complètement d’accord avec toi. Être vegan est d’abord un choix personnel donc finalement naturel pour les gens choisissant ce mode de vie et donc pas du tout extrémiste.

    Je prends toujours un réel plaisir à lire tes articles, merci.

  • Tiphanie

    3 janvier 2015 at 19 h 16 min Répondre

    Très bel article, merci !

  • axelle et ses caprices

    5 janvier 2015 at 20 h 04 min Répondre

    Si je te disais que je mange moins de viande (en transition vers le végétarisme) et plus du tout de produit laitiers, que j’achète beaucoup de produits bio et que ça fait rire pas mal de mes connaissances (oulalalalala elle mange BIO, des lentilles de corail et elle ne mange pas du steack à chaque repas). Enfin bref quand je vois le regard que certains portes sur moi pour ces petits changements, alors je n’imagine même pas ce que c’est pour un vegan ..
    Bisous, Axelle

  • elisabeth

    14 janvier 2015 at 15 h 06 min Répondre

    un bel article qui reflète bien les discutions que je peux avoir surtout au moment des fêtes
    j’ai souvent le droit mais qu’est ce que vous allez manger (mon frère est végétarien tendance végétalien)ou alors c’est vraiment ridicule
    végétarienne depuis fin 2013, et je glisse doucement mais très sûrement vers le vegan
    j’ai revendu mes paires de chaussures, sac et vestes suite à une réflexion de mon frère “elle est végé mais elle porte du cuir hahaha!!!” et là je me suis dit il a raison c’est paradoxal comme situation
    donc j’analyse bien tout quand je fais un achat
    là grâce à des supers auteurs (livres ou blog) comme Marie Laforêt, ou lili’s kitchen ou toi on trouve de belles alternatives à des indispensables d’omnivores telles que la crème (vive la cajjou!!!)
    j’ai même réussi à détourner mon cher et tendre du tout viande, lui qui pouvait en manger 2 fois par jour n’en mange que 2 ou 3 fois par semaine
    grâce à ce changement d’alimentation je me sens plus en adéquation avec moi et j’ai perdu 7,5kg alors que je n’en ai jamais eu autant dans mon assiette
    alors merci d’aider les novices

  • Humaine

    16 mars 2015 at 9 h 00 min Répondre

    Oui, oui et oui !

    Je constate que mon entourage, sans que je leur parle de véganisme, s’interroge sur ma façon de vivre. Parfois, ils posent des questions “et pour ça, tu fais comment ?” ou “mais pourquoi la laine ça te pose problème ?”, la réflexion est en route et j’aime que ça vienne d’eux. Pas besoin de parler, nos actions et nos choix suffisent à confronter l’autre à ses propres choix. C’est d’ailleurs ce qui peut expliquer l’agacement de beaucoup de personnes qui se sentent alors jugées.

    2e constat : je peux parler de moi et de mes choix si l’on s’y intéresse – vraiment. Il y a parfois des réactions de défense, de rejet et dans ce cas, inutile d’étayer mon argumentation. Quand on dit “chacun son chemin”, “chacun son rythme”, c’est vrai. Une amie m’a tenu le discours il y a un an qu’elle ne pourrait jamais se passer de cochon (la viande). Elle est aujourd’hui végétarienne et s’interroge sur l’éthique de beaucoup de choses. Si je l’avais “brutalisée” en lui disant à quel point je trouvais sa phrase idiote à l’époque, je l’aurai juste braquée et certainement contribué à l’image que ces vegans sont vraiment des extrémistes ! Comme s’ils avaient tous été vegan depuis la naissance ! Un peu d’humilité ! 😉
    Bien sûr, beaucoup de choses me révoltent et j’aurai envie de mettre un coup de pied dans la fourmilière… J’en ai parfois marre d’être patiente avec des gens qui se sentent en force parce que les vegans sont en minorité. Je me souviens avoir essayé de garder mon calme quand on me demandait si au niveau de ma santé et mes bilans sanguins tout était OK alors qu’en étant omnivore, jamais auparavant on ne s’est soucié de ma santé à ce point (d’autant que je m’alimentais vraiment mal !). “Oui mais là, tu mange végétalien quand même, il faut faire attention !” non, ça c’est ton point de vue, moi je pense qu’il faut faire attention aussi quand tu es omnivore et pas se cacher derrière “je fais comme tout le monde donc j’ai raison et je n’ai pas à me poser de questions”. Qu’est-ce que c’est dur pour les autres de changer de point de vue… Je rejoins totalement le commentaire de La Tordue.

    Ca ira pour le long commentaire ! Au plaisir !

  • Marie

    4 mai 2015 at 18 h 54 min Répondre

    Je suis tombée sur ton blog pour me rassurer face au véganisme. J’ai également fait ce choix depuis peu par amour pour les animaux. J’ai changé du jour au lendemain mon alimentation et cela n’a pas été dur. Je ne l’ai pas vécu comme une frustration, bien au contraire ! Je ne me suis jamais sentie aussi vivante, et même aussi humaine envers mes semblables et les animaux que maintenant. Le plus dur fut la réaction de mon entourage. J’ai subi beaucoup de paroles moqueuses et même haineuses de ma propre famille, et j’en subis encore ! Inutile de dire à quel point c’est dur, à quel point cela blesse… J’ai fini par me demander si en fin de compte mes convictions valaient la peine d’être protégée, si je n’etais pas extrémiste. Et grâce à toi, je remarque que oui, j’ai bien eu raison de défendre mes convictions et que je n’étais pas la seule à me sentir rejetée.
    Et pour cela, je t’en remercie ! La nourriture n’a jamais été aussi délicieuse depuis que j’ai bonne conscience :).

  • sofi_cerise

    16 septembre 2015 at 22 h 12 min Répondre

    Je suis désolée de commenter un article un peu vieux mais il y a une question que je me suis toujours posé :
    Pourquoi “jeter” (ou donner) ses pulls en laines, les vêtements en soie ou ses chaussures en cuirs quand on devient végane ? (à part un profond dégout, ça je pourrais comprendre) – je veux dire à partir du moment où on se dit “hé oh ! non ! je ne veux plus qu’un animal meurt pour mes envies” qu’on ACHETE plus de cuir/laine/soie, je comprend. Mais jeter/donner ?
    (je precise qu’ici on vis à 5 avec un smic, alors on s’habille avec la marque Emmaus ^^ (et on y trouve notre vaisselle et les jouets des enfants aussi ^^’ – ça où les encombrants, ou le site “donnons.org)) Donc, oui, j’ai un problème d’argent mais l’idée que l’habit ne sera plus utilisé, sera “gâché” me met très mal à l’aise – je veux dire : un animal est mort (et a souffert) pour la veste en cuir que mon époux m’a offert il y a dit an (il l’avait déniché dans un truc de vêtement au poids) mais il n’est pas mort pour “rien” puisque je le porte !
    Acheter du cuir neuf n’est tout bonnement pas pensable pour moi (qui suis sur la voix végane) mais acheter du cuir/de la laine ou de la soie sur le marché de l’occasion/donné etc. là je ne vois pas le problème. Mais est-ce que mon raisonement est valide ? ou je ne peux pas me considérer végane à cause de ça ?

  • Iza

    29 avril 2016 at 17 h 20 min Répondre

    Ah oui, extrême ! J’ai entendu ça encore récemment, de la part de quelqu’un qui a ajouté “un peu” pour adoucir la formule, mais bon. Cette même personne préfère ne pas savoir ce qu’il y a dans son assiette parce que sinon, elle ne mangerait plus rien. Je trouve que c’est plutôt ce genre de comportement qui est extrême 😉

  • Irene

    5 octobre 2016 at 4 h 19 min Répondre

    bravo Gala, un bel article très complet et merci à tou-te-s pour les commentaires très fournies , qui résument bien avec cet article tout ce qu’on peut entendre , vivre et voir tou-te-s sur cette question.

  • Guillaume

    29 novembre 2016 at 15 h 57 min Répondre

    Bonjour, bravo pour l’article et votre prise de conscience. Je suis moi meme en plein changement et me rapproche déjà du végétarisme. Cependant il est vrai que je trouve le végan (en tout cas celui que j’ai rencontré) extreme, et c’est pourquoi j’aimerais connaitre le point de vue d’autres végans (et de tous). Ce qui a décidé mon changement d’alimentation c’est avant tout l’écologie et l’attrocité des élévages intensifs. Je ne remettrais donc absolument pas en cause le choix alimentaire et vestimentaire du végan mais simplement sa vision de la collaboration homme/animal pour la rélisation d’une tache.
    Mon ami végan sort souvent cet argument: “l’animale n’a pas donné son accord”…il est vrai…tout comme je ne demande pas l’avis de mon enfant lorsque je prends une décision bonne pour lui, qu’il n’est pas en mesure de comprendre pour l’instant. Cette façon de penser m’ennuie écologiquement car mon ami préfererais que l’on fasse faire une tache, difficile pour l’homme, par une machine plutot que par un animal dont la nature l’aurait doté de cette capacité. Or nous savons que “la prétention technologique” (surtout celle accessible par tous) est la base de bien des maux de notre planète. Je vais cité un exemple (parmis tant d’autres) afin que tous le monde comprenne:
    Un paysan bio qui pratique le semis direct sous couvert se trouve embété lors d’une rotation de cultures notamment après la récolte d’un graminé qui laisse tomber au sol beaucoup de ses graines nuisibles pour le semi suivant. Il a donc l’idée de faire venir sur sa parcelle des canards qui raffolent de ces graines et l’en débarasse. De plus, leurs escrements apportent une matière organique non négligeable. Il est vrai qu’au départ ces canards n’on pas eu le choix, mais les années suivantes à peine le camion arrive qu’ils s’y pressent.
    Questions:
    1) Vaut-il mieux pour la planète, donc pour toutes espèces confondues, utiliser ces canards au départ sans leur consentement ou créer une machine? (prennant en compte le process complet de création d’une machine!)
    2) Est-ce qu’un végan aurait pu trouver cette solution malgré sa vision de nos amis les betes?

    Merci à tous!

    • Greenie

      29 décembre 2016 at 11 h 47 min Répondre

      Je trouve vraiment intéressant le rapprochement que tu fais avec la décision de l’Homme pour l’animal et celle d’un parent pour son enfant.
      A mon avis, le fait que le canard aie mangé ces graines n’est pas mauvais pour lui puisque cela ne lui a pas posé de problème donc c’est finalement un mal (faire “travailler” le canard sans son accord) pour un bien (maintenant, le canard a bien mangé).
      En revanche, si manger ces graines avait porté préjudice à ce canard, ça aurait été un mal pour un mal (pour l’animal) donc mieux vaut faire autrement.

  • Betty Balmayer

    12 décembre 2016 at 20 h 07 min Répondre

    Très bel article ! On se retrouve vraiment dans ce que tu dis 🙂

  • Greenie

    29 décembre 2016 at 11 h 36 min Répondre

    Je ne suis pas vegan et je ne soutient peut être pas aussi bien la cause des animaux que les vegans mais s’il y a bien un truc qui me met en rogne, c’est de voir que les communautés se dénigrent, se méprisent entre elles. Une des raisons pour lesquelles je t’aime beaucoup, même si je ne fais que te lire derrière mon écran, est que tu vis ta vie de vegan, tu fais un peu comme tu veux finalement mais tu ne vas pas cracher sur les personnes qui n’ont pas fait le même choix de vie et je pense que c’est la meilleure des façons de prouver à ceux qui ont des idées toutes faites que les vegans ne sont absolument pas extrêmes. Je trouve même plutôt courageux ceux et celles qui vivent de cette manière car faire l’effort de manger et d’utiliser des produits qui ne contiennent pas et n’ont pas été testés sur les animaux est vraiment beau et montrent aussi la conviction des vegans en ce qu’ils croient.
    Ne change pas de ce côté-là et continue à faire comme bon te semble sans prendre en compte les critiques infondées qu’on peut te faire !

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