Gala's blog | Pourquoi je mange bio ?
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Pourquoi je mange bio ?

Je mange bio à 99%. Le 1% restant, c’est pour quand je mange chez des amis ou au restaurant. Je n’achète plus rien en conventionnel. J’ai été élevée comme ça il faut dire, j’ai toujours mangé plus ou moins bio chez mes parents. Au final quand je me suis mise en appartement, j’ai gardé quelques réflexes : les oeufs, toujours bio (alors que je ne connaissais même pas la différence avec les oeufs de catégorie 3), le thé aussi… Et puis j’ai toujours eu l’habitude de faire un petit tour au rayon bio pour acheter mes steaks végétaux. Je mange 99% bio depuis un peu moins d’un an seulement. Avant, c’était à 50% on va dire, et puis à force de découvrir plein de bonnes choses au rayon bio, j’ai petit à petit remplacé toute ma nourriture habituelle.

 

Le bio ne contient (quasiment) pas de pesticides

 

On me dit souvent que “le vent envoie les pesticides sur ton champs non bio, donc tu en manges forcément”… Je suis loin d’être d’accord avec cette affirmation. Déjà, il a forcément beaucoup moins de pesticides dans un produit bio puisque ces derniers ne sont pas projetés directement dessus. Et puis, une petite étude réalisée par Géréations futures en partenariat avec HEAL (Health & Environment Alliance) a analysé les pesticides présents dans des aliments bio et non bio*.

Les résultats prouvent que cet argument n’est pas valable :

  • 0 résidu de pesticides dans les fruits et légumes bios contre 37 dans le conventionnel (ce qui représente 27 molécules différentes).
  • 1 molécule en résidu de synergisant dans 2 échantillons de pain à des doses très faibles en bio.
  • Il ya 223 fois moins de résidus de pesticides en moyenne dans les aliments bios que dans les aliments conventionnels.
  • 17 résidus de pesticides suspectés d’être cancérigènes ou perturbateurs endocriniens dans les produits non bio contre 1 seul détecté en bio.

Je suis donc d’accord, il n’y a pas forcément 0% de pesticides dans les produits bio. Mais en comparaison, ce n’est rien ! Je ne pense pas être une idiote quand je mets “autant d’argent là dedans” ! Et si tout le monde consommait bio, il n’y aurait plus du tout de pesticides et les agriculteurs seraient certainement moins atteints de maladies directement liées à l’utilisation de ces produits.

 

Les pesticides et le cancer

 

Les pesticides … Finalement on ne les voit pas, donc on n’y prête pas attention. Ca s’est banalisé, on dit que c’est mauvais sans vraiment le penser et on finit par les oublier au moment du dîner. Pourtant, ils sont très nocifs. Ils sont à l’origine de nombreuses maladies.

Certains chiffres font froid dans le dos :

  • 27 fois plus de risques d’infertilité pour les femmes qui les manipulent, c’est plus que le tabac.
  • 2 fois plus de leucémies chez les enfants qui y sont exposés.
  • 5 fois plus de maladies de parkinson chez ceux qui les utilisent.
  • 3 fois plus de risques de cancer du cerveau chez les personnes exposées.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a estimé qu’il y a chaque année dans le monde 1 million de graves empoisonnements par les pesticides. Ces intoxications aiguës provoqueraient environ 220 000 décès par an.

 

Qu’est-ce qu’un pesticide ?

 

Définition du mot pesticide : produit destiné à éliminer les parasites (animaux ou plantes).

Le mot “pesticide” provient du préfixe “pestis” désignant un animal ou un fléau, et du suffixe -cide, en latin caedo, caedere signifiant tuer.

 

Les pesticides, on les utilise pour tuer tout ce qui pourrait entraver l’agriculture intensive. Limaces, mauvaises herbes, champignons … C’est en fait une grande famille. Il existe plusieurs catégories de pesticides, ils sont classés en fonction de ce qu’ils visent à éliminer : les fongicides pour les champignons, les insecticides pour les insectes, les corvicides pour lutter contre les oiseaux, les rodenticides contre les taupes et les rongeurs …

D’un point de vue historique … La guerre du Vietnam est pour moi un exemple frappant. Cela montre à quel point les pesticides sont dangereux. Entre 1964 et 1973, 77 millions de litres de “l’agent orange”, un puissant défoliant, ont été déversés sur plus de 3 millions d’hectares par les Américains au Vietnam, au Laos et au Cambodge. Ce pesticide a été utilisé pour priver l’ennemi de ses récoltes. Cependant, si ce défoliant est en théorie inoffensif pour l’homme, il faut noter qu’il contient de la dioxine. Dioxine à l’origine de nombreux cancers, maladies de la peau et malformations qui ont tué entre 2 et 5 millions de personnes. Les Américains ont d’ailleurs commencé en 2012 une opération de dépollution sur une ancienne base américaine et le taux de concentration toxique est 400 fois supérieur aux normes autorisées.

La France n’est pas un enfant de choeur non plus. Nous nous situons donc à la 3ème place mondiale dans la consommation de pesticides, derrières les Etats-Unis et le Japon. Nous sommes au 1er rang européen d’utilisation de pesticides. Si l’on rapporte cette consommation au nombre d’hectares cultivés, la France se retrouve au 3ème rang européen. Mais quand même. J’ajouterai à cela, que ne pas acheter Espagnol parce que ça contient plus de pesticides … C’est un leurre. En effet, les Espagnols sont quasiment au même niveau que nous.

 

Acheter bio ne coûte pas si cher qu’on le croit

 

C’est une idée reçue terrible que de croire que le bio coûte très cher. Et puis, plus on en achètera, plus les prix vont baisser. Pour ma part, je suis étudiante, et je m’en sors largement. J’achète même du bio quand j’ai des invités. Peut-être, en effet, que cela me revient moins cher car je ne mange pas de viande, et que la viande coûte très cher. J’ai un budget de 150€ par mois en moyenne, ce qui est correct. Je fais mes courses dans les magasins Bio et parfois en supermarché. Biocoop est pour moi le moins cher de tous. Et puis, en faisant attention aux prix, je sais par exemple qu’un lait végétal sera moins cher à Biocoop qu’à Carrefour … Donc je me fournirai forcément à Biocoop. J’achète aussi énormément en vrac, ça coûte tellement moins cher. J’essaie également de ne pas faire de gâchis (mais j’en fais quand même un peu, je l’admets …), ça permet de faire des économies. Je vérifie toujours les dates de péremptions avant d’acheter et je les dépasse de quelques jours si vraiment je me suis loupée (mais je n’aime encore pas trop ça, il faut que je m’habitue) !

 

Et surtout, j’achète ce que j’aime et ce qui me semble être bon à tous points de vue ! C’est ça le plus important non ?

 

Sources : Générations futures (rapport), Notre Planète, Geopolis, France 2

 

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12 Comments
  • Le Hibou et le Furet

    19 février 2014 at 12 h 59 min Répondre

    Je suis entièrement d’accord avec toi ! Même si je ne consomme pas entièrement bio, j’essaie au maximum !
    Bisous

    • Gala

      19 février 2014 at 18 h 17 min Répondre

      C’est déjà bien, il faut faire selon ses moyens et ses envies aussi ! Je sais que je préfère payer un peu + cher de courses (même si je ne vois pas tant de différence que ça) mais dans ma tête, je me dis que je mange plus sainement ! Bisous !

  • Justine

    19 février 2014 at 19 h 21 min Répondre

    C’est fou les gens qui se mêlent de tout et veulent te prouver que tu as tort, si on veut manger bio ça ne regarde que nous non?! Ah là là!

    • Gala

      19 février 2014 at 20 h 46 min Répondre

      Ahah c’est exactement ça ! Tant qu’on n’impose pas aux gens d’acheter bio quand on va manger chez eux, je ne vois pas le problème !

  • Leeloo

    21 février 2014 at 0 h 16 min Répondre

    Pareil, j’achète beaucoup bio (entre 80 et 90%, ça dépend des semaines). Et je n’achèterai que bio si je trouvais tout ce que je voulais en bio.
    Végétarienne depuis un an à grosse tendance végétalienne (plus de lait de vache, plus d’oeufs, le seul hic c’est le fromage auquel mon homme est accro) c’est dans la logique je dirais de manger aussi plus sainement.
    Je suis tombée par hasard sur ton blog que je trouve très frais et sympatique!
    J’adhère :)!

    • Gala

      24 février 2014 at 19 h 02 min Répondre

      Merci !! Oui, ça va souvent de pair … Les végétariens/vegan ont tendance à manger bio ! D’ailleurs, la plupart des steaks végé sont bio 🙂 ! Bisous !

  • Roseetsonbazar

    25 mars 2014 at 10 h 54 min Répondre

    Je viens de découvrir ton blog, et donc l’article. Depuis l’été dernier, j’ai officiellement quitté le nid familial… et à force d’avoir vu des reportages, etc, je suis de plus en plus emballée par le bio -ou le local, voire le fait maison-. J’essaye de faire en sorte que tout soit le plus bio/local/fait maison possible, je ne supporte pu les boîtes de conserve et produits surgelés. J’achète le plus frais possible, fais attention à la provenance, achète bio pour tous les produits de base, fais mes yaourts maison, mes biscuits maison, etc. Par contre, je n’arrive pas à me séparer de la viande, surtout que mon petit ami est un grand mangeur de viande… Mais en tout cas, le bio/local/fait maison est bien meilleur !

    • Gala

      29 août 2014 at 10 h 52 min Répondre

      Les produits surgelés ou préparés, je ne peux plus !! Quand tu t’es habitué au fait-maison, tu trouves ça vraiment pas bon ! Ca prend un peu plus de temps, mais au moins tu apprécies ce que tu manges ! Et puis pour la viande, pas de pression ! Mais si ça te gêne, tu peux déjà diminuer et te permettre de l’acheter bio 🙂 ! Les bêtes sont mieux traitées, mieux nourries et il n’y aura pas d’antibio dedans !

  • samot34

    29 août 2014 at 23 h 47 min Répondre

    Pas simple de se faire comprendre de l’entourage quand tu dis que tu manges bio et que tu fais gaffe, à ton échelle, à la planète. J’ai eu un premier déclic en 2009 suite à un trek au Maroc, une envie de d’avantage faire attention à l’environnement, à la nature. Ensuite les choses se sont mises en place progressivement au fur et à mesure des lectures / reportages TV (France 5 et Arte ont souvent des reportages super intéressants sur la question). On a commencé par les oeufs, les fruits et légumes et puis on est passés aux céréales et puis le reste aussi. Je m’aperçois qu’en consommant des produits bruts, de saisons, le budget course n’a pas vraiment augmenté. Mon second déclic date d’il y a qq mois quand on a appris le cancer de ma maman. Ca a été comme une très très grosse baffe en pleine tronche… ben non le cancer ça n’arrive pas qu’aux autres, alors, si juste en faisant un effort sur l’alimentation on peut réduire les risques de choper cette saloperie et le cortège de souffrances qui l’accompagne, ça vaut le coup. Je ne suis pas sûre d’y échapper mais au moins j’aurai mis les chances de mon côté! Niveau budget on s’en sort pour environ 300 euros par mois à deux (sachant que je suis coeliaque et que dans ce budget sont compris mes produits sans gluten, que je prends aussi bio et si possible sans sucres ajoutés). On fait nos produits d’entretien (moins cher que de les acheter tous prêts et beaucoup moins toxiques que des produits chimiques en restant tout aussi efficaces) et je renouvelle au fur et à mesure mes produits cosmétiques en bio, y compris le parfum (le patchouli vrai de Melvita j’adoooore). J’espère qu’on va continuer à évoluer dans notre manière de consommer car on est loin d’être parfaits. Ah oui et depuis que je fais la chasse aux sucres je découvre des blogs vegan crudivores qui me font saliver et j’ai retrouvé la pêche.

    Pareil pour les fringues je deviens de plus en plus attentive. Les accidents du Bengladesh, quelques reportages sur la culture du coton m’ont amenée à remettre en cause mon surconsumérisme en matière de fringues (sacs, chaussures etc…). En même temps j’aime les sapes, j’aime varier… alors j’ai trouvé la parade, j’écume les marchés aux puces où je trouve de vraies perles (comme mon gilet en cachemire Zadig&Voltaire à 4 euros ou mon sac Mac Douglas à 3 euros) et mon dressing n’a jamais été varié et sympa. Je ne m’interdis pas d’acheter ponctuellement en boutique (je ne suis pas non plus une ascète) mais dans ce cas je choisis de belles pièces, dans de jolies matières et surtout durables.

    Je ne vous raconte pas les railleries que je prends dans la tête de toutes parts mais ça m’est égal, moi je trouve un équilibre sans avoir la sensation de produire des efforts inhumains. Alors oui faire gaffe à l’environnement et à sa santé ça demande un peu de réflexion, d’organisation, mais c’est pas si difficile que ça et ça ne coûte pas un bras (avec nos deux salaires modestes on ne pourrait de toutes manières pas le faire si c’était aussi cher que ça n’en a la réputation).

    • Gala

      30 août 2014 at 11 h 08 min Répondre

      Mince pour ta maman, je suis désolée de l’apprendre … J’imagine que ça a du t’amener à remettre en question ton mode de vie, surtout si tu étais déjà en pleine réflexion à ce sujet … Je suis tout à fait d’accord quand tu dis “je ne suis pas sûre d’y échapper mais au moins j’aurai mis toutes les chances de mon côté”, c’est aussi comme ça que je vois les choses ! Qu’y a t’il de mal à essayer ? Ce que j’aime dans ton mode de vie, c’est qu’il est façonné à la fois en fonction de tes convictions mais aussi de tes envies. Tu sembles avoir trouvé ton équilibre et c’est tant mieux ! Je pense qu’on n’est pas obligés de se priver, mais il faut plutôt apprendre à consommer autrement. Je ne suis pas prête à renoncer aux vêtements de marques, mais je vais simplement changer de marques. Passer de Gérard Darel à Matt&Nat, de Sandro à Valentine Gauthier … Bref, il existe des alternatives pour que l’on ne ressente pas de frustration. Ce que je trouve dommage dans le discours “bio/écolo” ambiant c’est qu’il faudrait presque renoncer à tout. Et de l’autre côté, on subit effectivement les commentaires désobligeants et les moqueries de certaines personnes, parce qu’ils pensent qu’on rejette tout en bloc, qu’on est bien cons de dire non à tout ce confort et de payer plus cher pour ça en plus. Alors qu’on cherche juste des alternatives, on ne va pas arrêter de s’habiller (comme toi pour les marchés aux puces par exemple).
      Je trouve ça très intéressant quant tu dis que ça ne coûte pas un bras (et en plus tu es coeliaque). Il y a de terribles préjugés à ce niveau là. Je suis comme toi, j’ai un mini budget, d’environ 150€ (comme toi au final). Et j’y arrive. Je mange aussi sans gluten … Mais je suis vegan donc c’est peut-être la raison pour laquelle je me débrouille. Bref tout ça pour dire que c’est tout à fait faisable et surtout que ce n’est pas casse tête ! Merci pour ton témoignage, il est instructif 🙂 !

  • Aurélia

    27 janvier 2015 at 17 h 14 min Répondre

    Je n’ai qu’une chose à dire : merci. Merci de mettre par écrit ce qu’on ressent tous je pense. Depuis plusieurs mois, j’ai totalement arrêté de consommer du porc (intolérance aux conservateurs) et je refuse d’acheter ma viande en barquette. J’achète bio, non transformé et j’évite au maximum le gluten et le lait de vache (même si, comme toi, j’ai du mal à résister devant une bonne baguette).
    Et bien rien que ça, c’est super compliqué à assumer en société. Et encore, je ne suis pas végéta*ienne ! Certaines personnes de mon entourage se moquent de moi, avec exactement les même arguments que ceux que tu cites. Ce n’est pas facile tous les jours d’expliquer pourquoi on ne veut pas d’une part de pizza jambon/fromage. Les gens trouvent toujours une raison de critiquer, par envie ? Jalousie ? Manque de courage ? Ignorance ? Je ne sais pas, mais ça fait vraiment du bien de lire des articles comme celui-ci.
    Alors encore une fois merci de m’avoir redonné un peu d’énergie pour me battre contre cette usine du nutella/panzani et élevage intensif.
    Bises

  • nanuchu

    1 avril 2015 at 15 h 31 min Répondre

    tout à fait d’accord avec toi! sinon à Casino les laits végétaux sont pas chers du tout! par contre je ne sais pas comment et avec quoi ils sont faits!!

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