Gala's blog | Pourquoi je dis non aux tests sur les animaux
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Pourquoi je dis non aux tests sur les animaux

Il y a peu, j’ai décidé de remplacer les produits testés sur les animaux par des produits cruelty free. Cela s’applique notamment aux produits de beauté et d’entretien. Mais je l’étendrais bien aux médicaments si on m’en laissait la possibilité. Après m’être documentée, j’ai pris cette décision pour des raisons éthiques mais aussi pour ma santé.

Les tests sur les animaux sont inutiles, dangereux et très cruels. On les croit bien souvent indispensables alors que de nombreuses alternatives existent. Qui plus est, ces alternatives sont bien plus fiables.

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Les limites des tests sur les animaux

 

Les limites des tests sur les animaux sont dénoncées par de nombreux scientifiques. En effet, on estime que les animaux réagissent de la même façon que nous parce qu’on leur ressemble beaucoup d’un point de vue anatomique et physiologique. Cependant, il faut savoir que l’on assimile les aliments ou les produits différemment en fonction des enzymes que l’on possède. Ainsi, un chien ne réagira pas de la même façon qu’un canard qui ne réagira pas de la même façon qu’un poisson, et donc qu’un homme. Sur ce raisonnement, un produit qui est toxique pour une espèce ne le sera pas forcément pour une autre. D’ailleurs, l’aspirine est mortelle dans 99% des cas chez les chats ! Et cela s’applique autant pour les cosmétiques que pour les médicaments. 

Car bien sûr, quand on parle de tests sur les animaux, cela englobe aussi la médecine. On prétexte souvent qu’il est “indispensable de tester les médicaments sur les animaux”. Ethic Sciences affirme pourtant que “seulement 5% des médicaments contre le cancer ont été validés au cours de ces 10 dernières années“. C’est bien peu …

Citons cette fois Bernard Kouchner, secrétaire d’état à la Santé de juin 1997 à juillet 1999, qui révélait en 1997 que 20 000 morts et 1,3 millions de personnes étaient hospitalisées chaque année à cause des effets secondaires des médicaments, prouvés sans dangers car obligatoirement testés sur les animaux avant d’être mis sur le marché.

La fondation Brigitte Bardot a bien raison quand elle explique que “Les tests sur les animaux ne sont pas un mal nécessaire, mais un mal tout court”.

 

Les tests en France et en Europe

 

Un peu plus de 11 millions d’animaux sont tués chaque année en Europe, dont 2,2 millions en France, en 2010 pour l’expérimentation animale. 39% de ces tests sont effectués dans le cadre de la médecine, de la dentisterie et de la médecine vétérinaire. Pour l’Europe, on comptabilise donc 3 millions de souris, 17896 chiens, 8 827 581 rongeurs, 3713 chats, 77280 cochons et 6085 primates non humains qui sont tués dans les laboratoires chaque année.

Les pays européens sont tenus de mener des recherches sur les méthodes alternatives aux tests sur les animaux. Mais qu’en est-il réellement ? Une enquête vient d’être publiée dans la revue scientifique Altex. One voice l’a décryptée pour nous (elle est en anglais). Ce rapport révèle le peu de moyens mis en place dans la recherche de méthodes alternatives dans l’Union Européenne, malgré l’obligation légale. En effet, depuis janvier 2013, les états membres sont légalement tenus d’investir dans la recherche et la promotion de méthodes alternatives aux tests réalisés sur les animaux. Ca c’est pour la théorie, dans les faits c’est une autre histoire. Seuls 13 pays ont accepté de répondre à l’enquête, dont 6 ont admis n’avoir aucunement investi dans la recherche …

La France fait malheureusement et sans grande surprise partie des pays ayant refusé de répondre. Tout simplement parce que nous sommes bien en retard sur la recherche de méthodes alternatives aux tests pratiqués sur les animaux. Vegactu nous explique que “Près de 238 millions d’euros ont été affectés à la recherche dans ce domaine entre 2007 et 2011”. Cependant … “le marché de la cosmétique représente 71 milliards d’euros par an, correspondant en 5 ans à moins de 0,067% des dépenses pour trouver des alternatives”.

 

Pourquoi des tests sur les animaux ?

 

Il existe des alternatives aux tests sur les animaux, qui coûtent d’ailleurs bien souvent moins chers … Alors pourquoi les industriels continuent de tester leurs produits sur ces pauvres petites bébêtes ?

La coalition anti-vivisection apporte une réponse assez claire sur le sujet. Elle nous explique tout simplement que :

Les substances chimiques sont testées sur des animaux dans des centres de toxicologie, à la demande des industriels. Les animaux sont sélectionnés en conséquence, pour obtenir des résultats positifs et cela permet la mise sur le marché de nombreux produits en réalité nocifs pour l’homme.

De nombreux problèmes de santé surgissent sur les humains. Mais les industriels peuvent aisément s’en dédouaner puisque la substance chimique a été testée sur les animaux et qu’elle n’a révélé aucune toxicité.

On estime qu’une très grande partie des produits de consommation courante seraient retirés du marché s’ils devaient être testés à l’aide de méthodes alternatives. Notamment à cause de leur toxicité sur l’homme …

 

C’est donc pour le profit que les industriels torturent et tuent autant d’animaux, absolument pas pour notre bien-être, bien au contraire.

 

Les tests sur les animaux pour les cosmétiques sont-ils réellement interdits ?

 

On se rassure en se disant que les tests sur les animaux pour les cosmétiques sont interdits en Europe depuis le 11 mars 2013. Depuis 2004, une interdiction concerne les produits finis. Et depuis le 11 mars 2013, il s’agit aussi des ingrédients (même ceux testés à l’étranger). Bonne nouvelle ? Non, car le problème, le gros point noir de cette loi, c’est la réglementation REACH, qui encadre l’utilisation et la mise sur le marché des produits chimiques. Elle impose les tests sur les animaux des produits chimiques pour la sûreté des humains. Et qu’est-ce qu’il y a dans nos fards à paupière et crèmes de jour ? Des produits chimiques ! Cette interdiction n’est donc que partielle. 

L’autre problème, c’est quand les marques vendent sur le marché chinois. Les autorités chinoises obligent les tests sur les animaux*, et les marques sont tenues de payer pour réaliser ces tests si elles veulent investir le marché. Ce ne sont pas elles qui réalisent les tests à proprement parler, mais ce sont bien elles qui les financent. Elles sont donc tout à fait au courant de ce qu’elles font.

A lire : Repérer les cosmétiques non testés sur les animaux.
A lire : Ma liste cruelty free.

 

Changeons les choses !

 

Il existe aujourd’hui de nombreux tests alternatifs en ce qui concerne les cosmétiques et les produits d’entretien tels que EpiOcular, Eyetex, Corrositex …

En ce qui concerne les médicaments, ce n’est pas en arrêtant de nous soigner que l’on arrivera à changer les choses. Si cela fonctionne pour la nourriture ou les cosmétiques, les médicaments sont pour le coup un mal nécessaire puisqu’on ne nous laisse pas le choix. On est bien “content” quand un de nos proches malade peut se soigner. Mais aujourd’hui, la question que je me pose c’est “pourraient-ils être mieux soignés ?”. Apparemment ouiEthic Sciences a par exemple élaboré de nouveaux modèles tridimensionnels in vitro de tumeurs, construits à partir de cellules de patients, mais aussi des micro-poumons grâce à l’utilisation des cellules dîtes “déchets de tissus humains” … Pour les maladies cardio-vasculaires, une plateforme microfluide a été mise au point … Qu’on ne nous dise pas que l’expérimentation animale est la seule solution.

 

Il existe des alternatives à tous ces tests sur les animaux et nous pouvons changer les choses ! 

Si vous souhaitez soutenir le développement de méthodes alternatives, vous pouvez faire un don à  Ethic Sciences (partenaire de Feminin Bio).

 Sources : Notre PlanèteECEAECruelty Free Int., One VoiceConso GlobePro AnimaAntidote EuropeOuvertures.

 

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11 Comments
  • silecee

    20 mars 2014 at 6 h 12 min Répondre

    Très intéressant. Je n’achète que des produits non testés sur des animaux, moi aussi, mais j’avoue que je ne connaissais pas ces petites subtilités. Je vais devoir revoir mes leçons.
    J’ai hâte de voir ce que tu nous prépares… 🙂

    • Gala

      21 mars 2014 at 14 h 55 min Répondre

      Ah il y a toujours plein de subtilités 🙂 ! Forcément ! Il faut sans cesse se renseigner, ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver !

  • MsOriginalDoll

    20 mars 2014 at 18 h 56 min Répondre

    J’avais vu dans un reportage que certains créer des organes humains grâce à des cellules justement pour tester l’effet de médicament ou autre sur ces parties données. C’est plutôt pas mal je pense.

    • Gala

      21 mars 2014 at 14 h 56 min Répondre

      Oui, c’est une très bonne chose. Je ne me suis pas trop étalée là dessus parce que l’article était déjà hyper long, mais tu as tout à fait raison ! C’est beaucoup plus sûr, et désormais ils le font pour la recherche contre le cancer !

  • Galinette

    22 mars 2014 at 19 h 11 min Répondre

    Je vais essayer à terme de changer aussi tous ces produits du quotidien(dans la mesure du possible évidemment). Mais c’est vrai que ce n’est pas évident de s’y retrouver, et d’être parfois sur à 100% qu’une marque ne fait aucun tests sur les animaux. (que ce soit en cosmétique ou ailleurs).
    Merci pour cet article très complet et très intéressant!

    • Gala

      23 mars 2014 at 23 h 25 min Répondre

      Je suis d’accord, ce n’est pas toujours évident. Surtout au début, une fois qu’on a compris toutes ces petites subtilités, ça va mieux… Il ne faut pas se décourager, c’est tout de même possible ! Si tu te rends sur le site de la PETA… Tu es sûre que la marque est non testée sur les animaux ! Bisous !

  • Mirage

    31 mars 2015 at 17 h 45 min Répondre

    hello, je découvre tout juste ton blog. ça me fait toujours plaisir de voir que je suis loin d’être la seule qui se soucie de l’éthique derrière mes produits… parce que dans la vie de tout les jours tout le monde s’en fou 🙁 j’ai démarré un blog il y a quelques mois pour inviter les gens à passer gentiment au cruelty free, en faisant des tests comparatifs avec des produits “conventionnels” et des cruelty free. Je serai ravie d’avoir ton avis dessus, avant de me lancer dans de la pub… au plaisir de te lire 🙂

  • Fondation assistance aux animaux

    21 octobre 2015 at 14 h 18 min Répondre

    Utiliser des animaux comme cobaye c’est pas du tout bien. Et bien vu pour le sujet en tout cas, c’était très intéressant, hâte de voir la suite 🙂

  • Enossa

    28 août 2017 at 5 h 10 min Répondre

    merci pour le temps que tu mets à nous faire partager tout ça.
    Cela fait quelques années que je n’utilise plus (du moins je crois ) de produits (entretien, maquillage) testés sur les animaux. C’est une pratique vraiment …. Pas bien pour être polie.

  • school project

    7 novembre 2017 at 1 h 34 min Répondre

    merci pour toute les information. maintenant je vais me méfier.

  • Alice

    20 décembre 2019 at 13 h 24 min Répondre

    Bonjour, en effet ton article commence à dater :),
    Mais j’ai lu ton article, et c’est vrai que tu a l’air de t’être renseigner un minimum.
    C’est un sujet très intéressant et très débattu, et malheureusement les informations réelles restent limitées.

    Je suis actuellement en licence professionnelle en gestion des risques toxiques.

    Tu as raison, il y a la barrière des espèces, ce qui rend certaines études toxicologiques impossibles, cependant il faut savoir que certaines études donneront un résultat similaire (toxicité concernant les fonctions vitales…) pourra orienté la suite de l’étude toxicologique.

    De plus la plus grande majorité des molécules innovantes sont testées “in-vitro”,en effet une molécule se montrant cytotoxique à un % trop important sur une simple culture cellulaire, ne sera pas étudiée sur animaux et donc éliminée immédiatement, puisque cette étude serait totalement inutile.

    Comme je l’ai dit précédemment, il y a effectivement des tests alternatifs, on parle de “in-vitro”.
    Ces études sont en pleines expansion mais présentent malheureusement de nombreuses limites (par exemple il faut savoir qu’une culture cellulaire de type cutanée ne représentera jamais un organisme complet).
    Aujourd’hui on note des nouveaux modèles d’étude comme des peaux synthétiques et d’autres.

    Pour finir il faut savoir que les directives européennes, que suit l’expérimentation animale est très stricte et possède un comité d’éthique (obligatoire).
    On note la règle des 3 R par exemple (Raffinement, Réduction et Remplacement), il y a même la mise au point d’un 4° R (Replacement, Respect …).

    C’est un sujet très vaste. Et moi même ne suis pas pour, mais je ne suis pas contre non-plus.
    Malheureusement la science a ses limites et ses secrets.

    Au plaisir de lire ton blog qui est très intéressant par la même occasion.

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